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Pourquoi, comment ? Le tout est de savoir
4 avril 2007

Politique étrangère : la grande absente

Il faut se rendre à l'évidence : la politique étrangère est la grande perdante de ces élections présidentielles. C'est bien simple : elle est aussi présente dans les débats que Gérard Schivardi l'est dans les sondages (ah ! quel fameux 0% d'intentions de vote). L'apparition de la démocratie participative au sein des médias, et notamment sur TF1, m'a fait découvrir à quel point les Français (et peut-être moi-même, en passant) sont égocentriques. Je ne ferais pas ici l'inventaire de tous les petits tracas que les Français ont adressé aux candidats, sommés de donner une solution imédiate à leurs caprices. Non, je ne m'y risquerais pas parce que ce serait bien trop long et que je n'ai pas non plus la journée.

En ce qui concerne la politique intérieure, chaque candidat a son avis sur la question. Mais quid de la politique étrangère ? Quelles sont les positions des douze candidats concernant ce monde fragilisé par les attentats du 11 septembre ?

Par exemple, deux questions qui, pour moi, sont essentielles :

1) Quelles sera la position française en cas de guerre en Iran entamée par les Etats-Unis ? Faudra t-il s'engager aux côtés de Bush dans un conflit plus légitime que le bourbier irakien (et ses mystérieuses armes de destruction massive...), mais qui pourrait être tout aussi suicidaire ? Ou vaut-il mieux continuer à garder ses distances vis-à-vis des Américains, quitte à se mettre à dos la communauté internationale, qui semble voir en l'Iran un danger plus qu'imminent pour l'équilibre mondial (mais le monde est-il équilibré ?) ? Je n'ai pas la réponse à cela et je n'ai pas non plus d'opinion tranchée là-dessus. Mais le ou la futur(e) Président(e) de la République se doit d'envisager cette éventualité et de prendre une certaine opinion... Même si on sait à peu près la position de Nicolas Sarkozy, atlantiste enragé...

2) Que dire du conflit au Proche-Orient ? Doit-on continuer à diaboliser Israël ? Doit-on continuer à ne pas reconnaître la Palestine (car la France, bien que proche de la Palestine, sous le gouvernement Arafat, ne la reconnaît pas) ? Chirac a entretenu cette ambiguité avec les pays arabes en se disant leurs amis (et notamment du Liban anti-syrien) mais sans jamais prendre totalement parti pour la Palestine, pourtant alliée des pays arabes (ne lui en voulons pas pour autant, De Gaulle avait bien trahi magnifiquement Israël en 1967 lors de la Guerre des Six Jours). La France, bien que n'ayant plus un poids extraordinaire au niveau international (il faut s'appeler Philippe Douste-Blazy pour croire encore ça), doit cependant prendre position et mettre en oeuvre des moyens pour parvenir à une voie de négociation. Car le conflit au Proche-Orient reste, depuis plus de soixante ans, LE conflit majeur qui déstabilise le monde et est l'un des facteurs du "nouvel ordre mondial" apparu depuis 2001.

Il y a bien d'autres aspects de la politique étrangère qu'on pourrait aborder. Mais les candidats se doivent déjà de parler de leur ligne directrice (s'ils en ont une. Dans le cas contraire, il y a de quoi s'inquiéter) pour se faire une idée de la façon dont se comportera la France sur la scène internationale.

Mais les Français s'en foutent peut-être, d'ailleurs...

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